samedi 26 janvier 2013

Infidélité aquatique





Le rythme des sorties a été le même. De septembre 2012 aux premières semaines de 2013, 30 à 175 km ont été avalés de manière hebdomadaire...Mon besoin se situe entre 60 et 90 km. Au-delà les choses se compliquent. J'ai la chance de faire un travail passionnant qui exige une certaine forme d'engagement et du temps. Au-delà de 90km donc, les choses se compliquent car les attentes familiales sont les mêmes et ne peuvent s'effacer et s'adapter trop longtemps à cette passion. Mon épouse  a d'importantes responsabilités professionnelles et notre fils de 9 ans nage....4 fois par semaine...

Je nage également. Classiquement un transfert s'organise entre le trail et la natation. Nager est un formidable sport de glisse. Le département de l'Aude compte un grand nombre de lacs au sein desquels il est possible d'effectuer de longues séances. Quel plaisir, aux beaux jours, de traverser à la tombée de la nuit ou aux premières lueurs du jour ces miroirs liquides seulement perturbés par nos mouvements répétés. Longer les berges du Lampy et croiser un chevreuil venu s'abreuver, relier les rives de la Ganguise sous le regard d'un agriculteur qui vous salue d'un geste de la main constituent des moments forts agréables. 

L'hiver, bien évidemment, c'est l'horizon plus réduit d'une piscine glauque qui s'offre aux nageurs. Blessé aux genoux j'avais, durant l'hiver 2012, transféré le besoin de dépense physique du trail à la natation. Lorsque la course à pied était redevenue admissible, le besoin de nager était resté intact, présent et revendiquait sa dose. Faut-il pour autant faire un choix en privilégiant une occupation au profit d’une autre? L'amour, la passion ne riment pas forcément avec fidélité. Adapter son quotidien et nourrir une activité par le bien être acquis par ailleurs est, j'en suis sur, un beau moyen afin de conserver le plaisir et se garder de la morosité. 

Je concilie nage et course à pied de manière "régulière" depuis quelques mois. Le bien être physique est appréciable et les kilométrages sur les chemins ont donc été maintenus, comme si de rien n'était....

Est-ce l’accumulation de la natation (6 à 8 km par semaine) et de la course à pied ? Est-ce le manque de sommeil, la météo peut clémente ? Toujours est-il que depuis 8 jours je n'ai pas courus. Seuls les allers-retours débiles dans un bassin de 25 m ont été maintenus. La météo ne s'améliore pas. Courir sous la pluie ou la neige n'est en principe pas vraiment une contrainte pour moi, mais là, le seul nuage menaçant me convainc facilement à choisir maillot, lunette, pool boy et plaquettes.  

Demain, je reprends! Oui demain quelque soit la météo je pars sur le dos de la Montagne Noire. Je pars la chatouiller, foncer dans les chemins, zigzaguer entre les arbres, rire et m'effrayer dans les descentes glissantes avant de chercher mon souffle dans les montés. Je vais chausser mes chaussures "abandonnées" depuis 8 jours saisir une gourde ou bien même prendre mon sac pour parcourir de plus longues distances encore. 

Et s' il fait froid et que le ciel se purge sous forme d'eau ou de neige cela n'a aucune espèce d'importance j'y serais et se sera avec bonheur....Demain je reprends.....et après demain...je nagerai...



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