samedi 19 janvier 2019

2018 - Garrigues et Cévennes


 

Voici quelques-unes de mes plus belles sorties effectuées en 2018. Elles ont toutes été réalisées seul, par envie ou pour cause de désistements de ceux qui devaient y participer. Toutes ont été menées sans ravitaillement et sans assistance à l'exception d'une seule. Durant cette même année, d'autres belles virées ont été réalisées dans le cadre de repérages pour des prochains projets, certaines de plus de 70km. Je garde encore les plus beaux parcours au chaud et les partagerai lorsqu'ils auront été réalisés comme c'est prévu pour certains en 2019. Concernant ceux de 2018, je vous propose quelques-uns de ces itinéraires en vous donnant des informations utiles vous permettant, si vous le souhaitez, de les réaliser.

Concernant les horaires indiqués, il convient de les replacer dans le contexte et les conditions dans lesquelles ces itinéraires ont été réalisées; chaleur, absence de ravitaillement et d'assistance, recherche d'itinéraire, recherche de points d'eau, rencontres et discussions avec les bergers, les randonneurs, les habitants, prises de photos, orientation de nuit pour le tour du Causse Méjean, etc... Ces temps sont donc seulement indicatifs sachant que les itinéraires ont été courus sur leur intégralité. Si vous comptez les parcourir en rando-course prévoyez beaucoup plus de temps.  



Avril: GRP Tour des Londres à la Buège 55km 1135D+ 7h20

Départ de St-Martin-de-Londres. La première partie consiste à remonter le causse de l'Hortus jusqu'à Ferrière-les-Verreries (16km). Après le village le sentier s'engouffre dans le talweg en contre-bas de la route sur un peu plus de 500m. A cet endroit, en avril, à la suite des fortes précipitations, le ruisseau rendait la progression (en courant) délicate. La suite du parcours emprunte la draille du cheval mort en direction de St-Beauzille-de-Putois via Cazal Séquier et le bois de Sauzet. Sur cette portion la vue est magnifique sur le plateau du Taurac et le massif de la Séranne qui annonce la suite de l'itinéraire. Surtout bien penser à refermer les barrières sans jamais oublier que nous progressons sur des terrains privés avec l'accord des propriétaires. Attention aux troupeaux de brebis car des patous sont présents sur cette zone ; Garder vos distances! Le passage à St-Beauzille-de-Putois oblige à emprunter la route sur environ 1 km. Brissac (28km) a été pour moi l'occasion de faire une pause. Un point point d'eau se trouve devant l'église à proximité immédiate des poubelles. La suite de l'itinéraire conduit à St-Jean-de-Buèges (40 km) aux pieds de la Séranne. L’itinéraire ne présente aucune difficulté bien qu'il faille rester attentif aux balisages mis en place pour des marcheurs et non des coureurs. La partie entre St-André-de-Buèges et St-Jean-de-Buèges est magnifique. La suite du parcours consiste à tourner le dos à la Séranne pour monter, via une très belle et ancienne draille, sur le Causse-de-la-Selle. Le village éponyme (44km) offre de l'ombre et un point d'eau sur la place du village à côté des toilettes publiques. Après l'Hérault, traversé au moulin Bertrand, l'itinéraire emprunte une succession de clairières et de zones boisées offrant des points de vue magnifiques sur la Séranne, l'Hortus et le Pic-St-Loup. Le chemin, confortable et facile qui mène à St-Martin-de-Londres, devient tortionnaire pour les pieds, chevilles et chaussures en se transformant par moment en véritable amas rocheux.





Deux patous se cachent dans ce troupeau, juste à quelques mètres

La Buège

Quelques kilomètres avant le retour au point de départ

Mai: De Florac à St Jean Du Gard par le Stevenson 53km 1442D+ 6h20


En juillet 2017, en réalisant l'intégrale de Stevenson en 4 jours, je me suis foulé la cheville le troisième jour dans une zone que je connais parfaitement. J'avais alors souhaité (par erreur certainement) terminer l'étape qui menait à Florac. Contraint de m'arrêter pendant plusieurs mois je m'étais promis de revenir afin de réaliser la dernière liaison de Florac à St-Jean-du-Gard. J'ai réalisé ce parcours en 6h20 sous une chaleur terrible mais heureusement sans trop de galère pour trouver de l'eau.

Départ Florac devant le Centre d'Accueil des Cévennes. La première partie consiste à remonter la Mimente en rive gauche jusqu'à St-Julien d'Arpaon (9 km point d'eau sur la droite après le garagiste) et ensuite depuis la rive droite, via l'ancienne voie ferrée, de cheminer jusqu'à la gare de Cassagnas (17 km point d'eau). La suite est une montée très roulante de 4 km et 360D+. Le point haut de la forêt de Fontmort offre un beau point de vue sur les Cévennes, les gorges des Gardons successifs jusqu'à l'Aigoual. La suite est une longue descente jusqu'à St-Germain-de-Calberte (32 km point d'eau et sanitaires à l'entrée du village sur la droite devant une épicerie) qui se poursuit jusqu'à St-Etienne-Vallée-Française (41 km plusieurs points d'eau sur l'Allée des Tilleuls qui sort du village). L'itinéraire emprunte une montée d'un peu plus de 3 km (360D+) par un très beau chemin qui mène au Col de St Pierre. Après le col et sa route fréquentée, l'itinéraire s'éloigne du bruit via une draille en descente pendant 4 km jusqu'à Pied de Côte (Toponymie révélatrice!) en rive gauche du Gardon St-Jean. A ce stade, plus que 4 km avant d'arriver à la gare de St-Jean-du-Gard. Cet itinéraire ne présente aucune difficulté particulière, néanmoins selon la période vous pouvez progresser totalement seul de Florac à St-Germain-de-Calberte. Attention également à ne pas louper les points d'eau, à la chaleur (difficile en mai 2018) et au froid l'hiver. La draille qui monte et descend du col St-Pierre est magnifique mais dangereuse pour les chevilles fatiguées par plus de 40 km. A l'entrée de St-Jean-du-Gard bien veiller à suivre le GR70 qui vous fait quitter la route et passer sur la rive opposée bien plus calme. Enfin attention aux vaches à la forêt de Fontmort lorsqu'elles ont leurs veaux, elles sont nerveuses...  



La montée au col St-Pierre en direction de St-Jean-du-Gard...


...et la descente après le col

 

Juin: GRP De la Séranne aux Gorges de l'Hérault 71km 2225D+ 9h45

Initialement des copains coureurs devaient me retrouver aux Lavagnes (52 km) afin de terminer les 20 derniers km ensemble et m'apporter eau et nourritures. Au-delà de la distance ce parcours demande de parfaitement bien gérer les points d'eau et la chaleur (surtout en juin!). A cette saison la question des points d'eau est essentielle. Bien qu'ils soient nombreux à St-Guilhem-le-Désert (59 km) j'ai beaucoup apprécié le ravitaillement géré par ma mère qui m'a permis de terminer les 12 derniers kilomètres plus facilement. Pour cette sortie, en plus de ma réserve de 1,5 litres du sac j'avais une gourde à la main de 0,8l qui m'a été indispensable. 

Départ St-Jean-de-Fos. Les 17 premiers km mènent à Viols-le-Fort. Un point d'eau situé sur le parking après les tennis permet de refaire le plein. J'y suis repassé le 15 août en suivant un autre itinéraire (décrit plus bas) et l'accès au point d'eau était cadenassé. Si ça vous arrive, sachez que la boulangère située juste devant le parking m'a donné de l'eau avec sourire.  La traversée de St-Martin-de-Londres est assez longue et ne laisse pas un souvenir fantastique. Points d'eau possibles au cimentière (sur l'itinéraire) ou sur la place du village à la fontaine où l'eau n'est pas garantie potable mais où tous les cyclistes se ravitaillent...ainsi que certains coureurs.

De St Martin-de-Londres à St-Jean-de-Buèges l'itinéraire est le même que celui décrit sur le parcours précédent. Pour rappel il y a un point d'eau au Causse-de-la-Selle (34 km). Sur cet itinéraire, si vous n'avez pas d'assistance et si vous ne refaite pas le plein à St-Jean-de-Buèges (39 km) il faudra tenir jusqu'à St-Guilhem-le-Désert (59 km). De plus selon l'heure de votre départ et votre rythme vous serez aux heures les plus chaudes de la journée sur cette section difficile, pratiquement sans ombres et relativement isolée. Si cette partie n'est pas évidente, elle est très belle. La montée et le passage à Peyre Martine ainsi que le reste de l'itinéraire jusqu'à St-Guilhem-le-Désert offrent un itinéraire magnifique et une série de très beaux points de vue ; Causse-de-la-Selle, Blandas, Larzac, Gorges de la Vis, Pic-Loup, Hortus et par temps clair Mont Ventoux. A St-Guilhem-le-Désert encore 12 km et 385D+ avant d'atteindre l'arrivée et boucler ce parcours magnifique de 71 km .



Traversée du Causse de la Selle en direction de la Séranne

St-Jean-de-Buège en montant à Peyre Martine

Cap de Ginestet au-dessus de St Guilhem-le-Désert
 
St Guilhem, retrouvailles et ravitaillement après 59km


Août 2018: GRP Tour des Villages du Pic 49km 1106D+ 6h30


Ce circuit a été réalisé le 15 août dans des conditions de chaleur excessives. Les nombreux points de ravitaillement vérifiés et théoriques m'ont permis de m'engager dans cette boucle avec le minimum d'équipement; 1 téléphone et deux gourdes à main. 

Départ du village des Matelles. Les premiers kilomètres, au cœur d'une pinède, sont très ludiques et mènent à St-Jean-de-Cuculles (4 km). Les 3 km suivant, par la route, mènent à St-Mathieu-de-Tréviers d'où le parcours emprunte jusqu'à Cazevieille (14 km) le GR60 sur les flancs du Pic St-Loup. Un point d'eau se situe juste à côté de la chapelle du village sur le bord d'une lavogne. Le parcours se poursuit via le GR60 jusqu'au Mas-de-Londres et St Martin-de-Londres (21 km point d'eau fontaine place du village). Jusqu’à Viols-le-Fort (28 km) l'itinéraire emprunte notamment une très belle draille au milieu de chênes verts tout aussi anciens. Comme indiqué précédemment possibilité de faire le plein d'eau aux sanitaires sur le parking...si l'accès n'est pas cadenassé. Passé la carrière présente à proximité immédiate du village, la suite du parcours redevient beau et sauvage. Le sentier, ludique, navigue par moment entre les chênes et les buis et incite à accélérer. L'arrivée à Murles (39 km) se fait par la traversée d'un lotissement qui dénote à côté de la charmante église croisée précédemment (38 km) et qui offre de l'ombre et de l'eau (cimetière limitrophe). La traversée du vieux village est très belle et permet d'accéder à la mairie où se trouve également un point d'eau. Les 6 km suivants empruntent de larges pistes DFCI et mènent à proximité de St Gély-du-Fesc. Quelques centaines de mètres sur le goudron d'une départementale fréquentée permettent de retrouver des chemins à cet endroit sans grand intérêt qui conduisent au village des Matelles (49 km). A mon arrivée un villageois croisé le matin même et inquiet de mes projets est venu me retrouver pour me prendre en photo... Une belle sortie dans une grande économie de moyen (1 gourde dans chaque mains) et sous une chaleur accablante.  



Peu de dénivelé et des sentiers roulants  

Peu d'équipement et beaucoup de plaisir

Septembre 2018: Tour du Causse Méjean 106km 2230D+ 15h00

Certains projets doivent bien mûrir avant d'être réalisés. Le Tour du Causse Méjean fait partie de ceux, compris dans une liste qui m'occupent à échéances régulières. Ce parcours a été plusieurs fois modifié fluctuant de 90 à 110 km selon les options. Initialement à cette période c'est un autre projet, moins long mais avec plus de dénivelé, qui devait être réalisé, mais à quelques jours de se lancer un changement de programme s'est imposé au profit du Causse Méjean. Par définition le tour peut-être réalisé dans les 2 sens. Je l'ai réalisé dans le sens anti-horaire en essayant de rester au plus proche de la bordure du causse, en surplomb successif des Gorges du Tarn, de la Jonte et du Tarnon.   

Départ du parking du col de la pierre plate sur la commune de Florac. Arrivé de nuit, l'erreur a été d'attendre assez de lumière pour démarrer sans la frontale...Je paierai ce choix les dernières heures lorsqu'il s'agira de rechercher de nuit l'itinéraire la carte à la main...Si les premiers kilomètres sont de nuit assez évidents, l'itinéraire après Cros-Garnon (94 km) traverse des zones sans aucun relief ni  trace. Cette zone, traversée de nuit après plus de dix heures de courses en solitaire, a demandé, la carte à la main, quelques efforts de navigation et de multiples demi-tours afin de poursuivre. 
 
Dans ma configuration (1.5L dans la poche à eau + 0,8L à la main) je tenais facilement jusqu'à Rieisse (30 km). Dans cette première partie, l'itinéraire évolue dans un paysage très vallonné (585D+) traversant des milieux ouverts de prairies alternant avec de rares zones boisées et des parcelles exploitées. Après Montignac et le Rouveret (27 km) les zones boisées sont plus importantes et offrent un nouvel attrait à l'itinéraire. Aux premières heures du jour les chevreuils y étaient abondants et ensuite les vautours bien plus nombreux. A Rieisse (30 km) une fontaine permet de se ravitailler. 

La suite jusqu'à La Caxe est évidente. Le tracé alterne monotraces et pistes plus larges. A cet endroit (35,5 km) j'ai quitté le GRP qui rejoint le Tarn par le ravin de Lubagne, pour bifurquer vers le sud-est à l'entré du hameau afin de suivre une petite goudronnée qui se transforme en piste après 1 km. Après avoir traversé la ferme La Maxane, l'itinéraire, après avoir traversé la petite route, descend vers une parcelle exploitée. Arrivée à celle-ci il convient de poursuivre au Sud et de contourner la parcelle afin d'atteindre une trace qui s'oriente vers la zone boisée. L'itinéraire traverse ensuite la ferme Le Bruel. Il convient à cet endroit de suivre la route goudronnée sur 100 m environ avant de bifurquer sur la droite pour prendre une sente.  Cette portion du parcours est à nouveau différente. Le chemin navigue en bordure du causse mais suffisamment éloigné pour donner l'impression que le Sauveterre tout proche et le Méjean ne fond qu'un. La vue parfois se dégage et dévoile les gorges profondes du Tarn qui séparent les deux sites. La suite est assez évidente jusqu'à la jonction avec le GR6 et le GRP quelques centaines de mètres avant le lieu dit La Maxane (46,5 km). Une longue portion de forêt précède cette jonction et offre à nouveau des paysages différents. 

La partie qui fait suite domine par moment les gorges de la Jonte. Le tracé traverse le site des Arcs de St-Pierre curiosité géologique remarquable appréciée des randonneurs mais également support d'une faune et d'une flore très riche qui justifie une gestion et une réglementation particulière de ce site patrimonial. Après après avoir traversé le magnifique hameau de La Viale le chemin passe à l'entrée de St-Pierre-des-Tripiers (52,5 km). Je vous conseille à cet endroit de poursuivre en direction du village sur environ 200 m. Sur votre gauche à proximité d'une grande croix un point d'eau permet de refaire le plein. De retour à l'entrée du village le parcours descend dans les ravins des Eyguières et des Bastides avant de remonter le serre du Bourédon en direction d'Hyelzas (58 km). Vraisemblablement il y a certainement un point d'eau public dans cette commune. Pour ma part j'avais décidé, pour faire une pause, de poursuivre jusqu'au parking de l'aven Armand (62 km) sur lequel se trouve plusieurs points d'eau et des tables à l'ombre. 

A partir de ce point le paysage change encore. Le causse dévoile sa grandeur. On se croirait en mer sur un navire baladé par une très longue houle. L'Aigual semble tout proche. Moralement cette partie du parcours peut s'avérer délicate. Ici les zones intimes boisées, les monotraces, les reliefs tout proches sont de l'histoire ancienne. Ici commence les grandes lignes droites, les traces des chemins disparaissent dans les prairies qui elles même semblent atteindre l’horizon. Après plus de 60 km j'ai trouvé ici ce que j'étais venu cherché. Ici, la fatigue, la chaleur et le vent qui dans cet espace, prend ses aises m'ont bien fait remarquer qu'ils seraient du voyage pour les 46km restant. Au kilomètre 68 après la Croix de la Croisette en bordure du Causse je vous conseille de ne pas trop descendre en direction de Meyrues. Cette descente est certes très jolie mais le plaisir est gâché par la route goudronnée sur laquelle le chemin débouche et qu'il conviendra ensuite de suivre dans une longue montée jusqu'au mas de la Pauparelle qui se trouve sur le Causse. Soucieux de respecter scrupuleusement le tracé que j'avais imaginé je m'étais défendu de prendre une sente sur la gauche avant le Km 69. Ce sentier d'après la carte et les photos aériennes reste sur la bordure du causse. Il  traverse le Chaos de Pauparelle avant de retrouver l'itinéraire juste au-dessus du hameau éponyme. D'ici (71 km) jusqu'au hameau de Villeneuve (84,5 km) le parcours alterne, sentier monotrace, piste, petite route goudronné et évolue parfois en bordure immédiate du causse offrant des points de vue magnifiques sur un nouveau paysage avec en premier plan les Gorges du Tarnon et La Can de l'Hospitalet sur la rive opposée. Cette portion traverse le Chaos de Nîmes le Vieux et son décor ruiniforme. J'ai fait le plein dans le hameau de Gally où la famille d'agriculteur alors très occupée m'a très gentiment offert de l'eau après avoir retenu in-extremis l'un des chiens qui visiblement voulait me bouffer...J'ai ensuite marqué une autre pause au Veygalier (82 km) où j'ai croisé avec plaisir la propriétaire de la ferme auberge que j'avais contacté plus tôt dans la semaine par téléphone pour lui demander des renseignements sur la suite du parcours et la présence des brebis en estive dans le secteur du Gargo. Le Gargo est le point culminant du Méjean (1247 m). Anciennement les chemins de randonnée y passaient mais on m'avait indiqué qu'ils avaient été déviés à la demande des éleveurs qui y installaient leurs brebis en estive. Qui dit brebis en estive dit bien souvent patous et la perspective de devoir gérer en plus du reste (fatigue, orientation, froid, etc...) le risque d'une telle rencontre ne m'enthousiasmait guère. J'ai donc décidé de ne pas passer par le Gargo mais par la piste qui passe par le hameau de Cros-Garnon bien que cette option rallonge l'itinéraire. J'ai traversé cette zone d'une dizaine de kilomètres à la fin de l'après-midi. Les lumières y étaient magnifiques et accentuaient la beauté du site que j'ai eu beaucoup de plaisir à traverser. 

Après Cros-Garnon (94 km) où je n'ai pas réussi à refaire le plein j'ai sorti la frontale afin d'anticiper l'arrivée de la nuit. Un message de ma douce m'indiquant qu'elle m'attendait à l'arrivée a démultiplié mon envie d'en finir avec ce tour. A ce stade il restait seulement 12 km. Mon rythme était encore bon malgré la distance déjà réalisée et je devais pouvoir terminer en à peine plus d'une heure. C'était sans compter sur la navigation qui s'est énormément compliqué et qui m'a fait regretter de ne pas être partie plus tôt le matin même. En effet après la ferme Mercoire (96 km) l'itinéraire change totalement de direction et traverse une zone où la trace au sol disparaît rapidement. De nuit sans aucun repère que ma frontale puisse accrocher la progression est devenue très compliquée. J'ai hésité dans cette zone de plus de 2 km avant de trouver la suite de l'itinéraire la carte de la main dans un bel exercice de navigation. 15h00 après le départ j'étais bien content d'arriver et d'avoir réalisé ce qui le matin même n'était encore qu'un projet. 







Impossible de se perdre!



Pause sur le parking de l'Aven Armand


Le Causse offre une grande variété de paysages



Enfin l'arrivée et une belle surprise

mercredi 31 août 2016

Parenthèse sur la Montagne Noire


Les phares de la voiture fouillent l'obscurité et tentent d'accrocher quelque chose...Je suis fatigué, mais je suis bien, heureux de revenir et de faire quelque chose de banal après 5h40 de course solitaire....Il y a encore moins d'une heure c'est ma frontale qui sondait la nuit pour dévoiler le parcours imaginé quelques jours plus tôt. J'avais envie d'une sortie longue, en partie de nuit avec un peu de dénivelé. J'avais envie d'une sortie légèrement engagée durant laquelle la recherche de l'itinéraire, sa logique et son esthétisme prendraient largement le dessus sur les chiffres et les unités de mesure qui les accompagnent.... J'ai été servi. La Montagne Noire m'a encore une fois apporté ce que j'espérais et tout ce qui pimente, par surprise, ces divagations pédestres...


La longueur de cette sortie n'a rien d'exceptionnelle; un peu plus de 40km et 1600m de dénivelé....Ce qui l'est plus et qui sans aucun doute restera en mémoire ce sont les rencontres, les sensations, la beauté des sites, les lumières, le calme, les sons...les rencontres ont été très nombreuses mais essentiellement animales....Sur les rares mètres de route parcourus, à 22h00 au fin fond de la Montagne Noire, j'ai croisé une voiture qui a stoppé nette. Le monsieur d'un certain âge était inquiet de savoir si j'avais besoin d'aide....Nous avons alors bien discuté, ses mains sur son volant et moi une main sur ma frontale pour ne pas l'éblouir...."Vous avez une pile? C'est bien!....Mais ce n'est pas très prudent ce que vous faîtes, non?"...Pour éviter de répondre je lui indique que j'ai arrêté de compter les sangliers tant le barthas en est rempli et que je m'excuse auprès des habitants de Serremijeanne pour avoir fait aboyer tous les chiens du hameau...On se salue et nous reprenons chacun le fil de notre histoire....Arrivée à Cabrespine, j'hésite pour faire un aller-retour au Roc de l'Aigle mais il est tard et il faut savoir s'arrêter et ne pas trop provoquer le diable....Le plongeon dans le lavoir au cœur du village est remis à une autre fois. Quelques étirements, se changer, boire, manger, le moteur démarre....fin de la parenthèse.


En fouillant dans mon blog j'ai retrouvé ce petit texte rédigé suite à une sortie dans les environs de Serremijeanne, c'était en mars 2012.

http://humantrail.blogspot.fr/2012/03/la-richessedes-details-mars-2012-brrrr.html



Pic de Nore, c'est prévu d'y passer par quelques détours

Dernier col, avant de descendre sur Serremijeanne 


Même secteur en 2013 avec Wallie


dimanche 17 juillet 2016

Tour du Larzac Méridional

Enfin ! Certains projets savent se faire désirer. Celui-ci me trottait dans la tête depuis plus d’un an et après quelques repérages, dont un assez cuisant en mai 2015, ça y est, on vient de parcourir, avec plaisirs, les 75 km du tour du Larzac Méridional. Initialement je souhaitais faire cette « circumnavigation » seul, mais partager cette virée avec Loïc me faisait particulièrement plaisir. J’avais déjà invité Loïc cet hiver pour une sortie au-dessus de Saint-Guilhem-Le-Désert et vu son enthousiasme pour les paysages, je lui avais dit; « Tu vois vers la-bas, j’ai un beau projet de 75km que l’on pourrait réaliser au printemps. » Bien évidemment, il était partant.

Mais les idées ne manquent pas et seule ombre au tableau de celle-ci la date prévue; impossible de la réaliser avant le 15 juillet….Courir dans ces lieux et sur une telle distance en plein juillet tient de l’utopie ou de la folie. Je bloque donc la date sans trop y croire en me disant que s’il fait trop chaud, on trouvera bien quelque chose à faire en altitude dans les Pyrénées-Ariègeoises ou Catalanes. Par chance une semaine avant, les prévisions météorologiques annoncent un net refroidissement pour les journées du 13, 14 et 15 juillet. En attendant, la canicule semble au contraire s’installer et de retour d’un séjour en montagne je reprends mes sorties quotidiennes de 12 à 15 km entre 12h00 et 14h00….On ne sait jamais, si on doit avoir chaud autant s’y préparer. Vendredi 15 juillet, Saint-Pierre-de-la-Fage sur le Larzac, 6h00 du matin; le vent glacial nous gifle et nous oblige à sortir nos vestes. Sans rien savoir de l’évènement dramatique de la veille au soir, on se gèle mais nous sommes contents ; c’est le départ. Content je le suis tout particulièrement tant ce projet me tient à cœur. Imaginer un parcours, le tracer sur la carte, vérifier au cours de quelques repérages et tenter de l’accomplir constituent autant de plaisirs qui ne se tarissent pas avec le temps. Le reste de la journée ? Des rencontres très sympathiques avec des randonneurs au long cours ou pour quelques heures. Quelques paroles échangées avec des habitants fiers de leur belle région et de nous permettre de refaire le plein d’eau. Des paysages variés et superbes, quelques brebis, des vautours, des zones arides et sèches où la nature et l’homme ont dû s’adapter, des lieux verdoyants, d’où jaillit de la roche une eau cristalline et très fraîche, de la chaleur, de la fatigue, le plaisir de courir et de faire découvrir et partager tous ces paysages. Puis enfin, sans bruit et tout simplement, arriver au point de départ et transformer le beau projet en superbe souvenir.


15 juillet dans l'Hérault à 6h00...on se gèle mais on est content!


Hortus et Pic-Saint-Loup se réveillent


Sur les lapiaz 'faut s'encorder comme sur les glaciers! 


Loïc juste avant Saint-Maurice-de-Navacelle


Allez hop, on plonge au fond?


Arrivée à Navacelle


Retour sur le Larzac


L'eau; rare et précieuse sur les Causses


Bien content de l'avoir fait! 




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vendredi 22 avril 2016

Free To Run

Le documentaire "Free To Run" est sorti la semaine dernière dans quelques rares salles. Ce film raconte avec des images assez incroyables l'histoire moderne de la course à pied qui était à sa naissance interdite aux femmes. Acte marginal et militant, la course à pied l'était sans aucun doute à ses débuts avant que l'argent et les profits s'immiscent pour en faire un marché juteux. Des Etats-Unis à l'Europe en passant par la Nouvelle-Zélande, un même mouvement libertaire a entraîné des milliers de coureurs hors des stades où les contraintes réglementaires aberrantes régnaient et réservaient l'activité à une jeune élite. Free To Run de Pierre Morath raconte cette histoire qui fait écho à celle de l'escalade (avant de s'appeler grimpe), de la voile, de l'alpinisme, et bien d'autres activités qui ont été alors les vecteurs d'une émancipation, la réponse à une soif de liberté.   





Pour en savoir plus:



mercredi 20 avril 2016

Fête de la Montagne

Les 25 et 26 juin, c'est la 4e fête de la Montagne! Toutes les informations sont à retrouver sur le site http://www.fetedelamontagne.org/



lundi 28 mars 2016

Marathon de Montpellier Métropole

Quinze jours après l'ultra du bout du cirque ce n'était sans doute pas très sérieux....42 km bitumeux de Montpellier à la mer et retour via les berges du fleuve Lez. L'objectif était simple; se faire plaisir, ne pas forcer et surtout ne pas se blesser. Nous étions 620 au départ du marathon, suivis, trente minutes plus tard, par les relayeurs venus partager le même parcours à 2 ou 6 pour les plus généreux. 

Malheureusement, le premier ravitaillement a démontré que certains comportements perdurent : les bouteilles en plastique volent après quelques gorgées et les emballages les accompagnent....c'est le seul point négatif de cette course. Je n'avais pas couru de marathon depuis 2009 et j'avais oublié à quel point le gaspillage et la pollution pouvaient ponctuer le parcours d'une course. 

Le problème n'est pas spécifique aux coureurs sur route et aux marathons: lire l'article sur le sujet, posté sur le site de la 180: http://www.la180.com/2015/09/12/pollueur-la-chasse-aux-blaireaux-est-ouverte/

Certains devraient courir en poussant une poubelle...jaune bien évidemment!...Plus simplement et moins encombrant, il suffit de courir avec une petite gourde à la main, de s'arrêter trente petites secondes pour la remplir à un ravitaillement et profiter de cette occasion pour déposer les emballages vides des aliments consommés....La "performance" n'en sera pas affectée et la fête en sera que plus belle.  

Heureusement les cotés positifs sont nombreux tels que le soutien des nombreux bénévoles toujours souriants et les familles venues encourager un proche et qui finalement stimulent tout le monde, la joyeuse pagaille sur certains relais et ravitaillement ou encore la simple satisfaction de participer à une manifestation populaire. 

Après l'arrivée franchie en 3h39 de course, je suis allé applaudir et encourager celles et ceux qui, seuls ou en équipe, achevaient leurs efforts. Le spectacle était là et c'était très agréable et sympathique de les voir accélérer pour certains, lever les bras ou même hurler de joie. Bravo à tous ceux qui sont allés au bout et même ceux qui, malheureux, ont du s’arrêter...


Une dizaine de kilomètres et c'est l'arrivée....





mardi 22 mars 2016

Ultra du Bout du Cirque - Céven'Trail


Le 5 mars dernier a eu lieu, au Vigan (30) la onzième édition du Céven'Trail. Le Céven'Trail c'est une journée dédiée au trail et à une belle région, en toute convivialité. C'est aussi et surtout une petite équipe de passionnés dont l'un des objectifs est de partager un terrain de jeu magnifique. 

L'Ultra (102km, 3850D+) est l'une des quatre courses organisées durant cette longue journée. L'Ultra, c'est aussi un départ dans l'intimité et dans une excellente ambiance, ce sont des bénévoles souriants et attentionnés. C'est également un parcours magnifique et varié entre le Causse de Blandas et Les Cévennes. 

Le Céven'Trail, vécu depuis l'ultra, c'est une excellente organisation pour une bien belle course qui valorise une belle région....Bref, je recommande sans hésitation! Bravo et merci aux organisateurs et à l'ensemble des bénévoles. Merci aussi aux propriétaires et exploitants qui ont bien voulu nous laisser passer sur leurs terres. 



Cliquez sur la photo pour accéder au site de l'organisation. 

Photo: Cevennfly

Cliquez sur la photo pour voir le film résumé du Céven'Trail 2016. "Images et son Cevennfly" - "Montage Mille et une productions"

jeudi 17 mars 2016

Envie de traverser la Camargue?

La deuxième édition du Grand Raid de Camargue aura lieu cette année le 11 juin. Une belle occasion de (re)découvrir une belle région et de traverser des paysages singuliers. La 1er édition avait été marquée par une météo capricieuse et un grand nombre d'abandons. Bien évidemment la difficulté ne vient pas du dénivelé qui est inexistant. La gestion des longues lignes droites, des conditions météo et l'absence de changement de rythme, tel que l'on peut en avoir en trail, donnent à cette course une saveur particulière. J'avais redouté avant le départ le passage le long de la plage entre le km 67 et le km 72....Cinq petits km de sable mou qui ont été difficiles et qui heureusement n'ont pas duré...Cette course (112km pour la 1er édition) est difficile et nécessite pour être bien vécue de s'y préparer de manière spécifique. J'avais terminé 13e au général (7e V1) mais j'avais été bien plus épuisé qu'à la suite de certaines sorties longues ou trail de distances équivalentes et avec du dénivelé. Je garderai un excellent souvenir de cette journée particulière.         




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Le précédent billet: http://humantrail.blogspot.fr/2015/09/grand-raid-de-camargue.html

Le site de l'organisation: http://www.grandraidcamargue.fr/


mercredi 9 mars 2016

St Guilhem-le-Désert

Le mois de février a offert quelques journées dignes d'un mois de mai et propices aux longues sorties...on en a profité avec Loïc pour aller faire un petit tour dans l'Hérault dans un secteur que j'affectionne tout particulièrement: St-Guilhem-Le-Désert. Après avoir imaginé un parcours sur la carte au 1/25 000 c'est parti pour un peu de plus de 30km et 1300 m de dénivelé. Comme d'habitude Loïc, coureur endurant, curieux et toujours partant répond favorablement. Nous nous sommes régalés, en prenant aussi le temps, après quelques accélérations, d'admirer les paysages, de discuter avec les randonneurs et d'échanger avec admiration sur les aménagements réalisés autrefois pour faire de ces lieux des voies de communication de premières importances.


Loïc, coureur toujours partant! 




Les falaises calcaires du cirque de l'Infernet



Sortie Trailo....


.....touristico


Courir avec Loïc, l'ITW et le film! C'est ici: 


vendredi 15 janvier 2016

Entre Causses et Cévennes

Depuis le coup de chaud du mois de mai (http://humantrail.blogspot.fr/2015/05/coup-de-chaud.html) l'envie d'y revenir était forte. Petite revanche hier au départ de la commune d'Arre aux pieds des Cévennes pour une belle balade de 39 km et 1200D+ sur le Causse de Blandas... Contrairement à la dernière sortie dans ce secteur les températures étaient bien fraîches et le risque de coup de chaud inexistant... Les superbes paysages se prêtent toujours autant aux longues et belles traversées. Un secteur à découvrir et à parcourir sans modération!  




Descente sur Vissec


La Vis 


Le moulin de la Foux de la Vis




Remontée sur le Causse au -dessus de Navacelles




Si vous ne savez pas quoi faire le 1er week-end de mars, ce film réalisé par PVEN devrait vous donner envie...





mercredi 16 décembre 2015

Trail des garrigues

Le 1er trail de Cournonsec, c'était à...Cournonsec (34) samedi 12 décembre. C'était de nuit, c'était court, c'était rapide et c'était vraiment bien.


L'organisation était assurée par Montpellier Triathlon. Si vous souhaitez découvrir cette belle région et profiter d'une excellente organisation rendez-vous sur le site du club: ICI  


Source: Montpellier Triathlon


parcours_course_15_trail_cournonsec

Source: Montpellier Triathlon

mardi 13 octobre 2015

Courir avec....Loïc VIAULT

Parler de celles et ceux qui aiment passer du temps à courir sur les chemins, les routes en montagnes ou ailleurs. Que ce soit dans le but d'une performance sportive, d'un "chrono", pour s'évader, pour rencontrer, découvrir....peu importe. 

Connus, moins connus, anciennes stars, futurs champions, habitués des podiums, pratiquants réguliers, "joggeurs du dimanche" ou coureurs intoxiqués connaissant des difficultés à lever le pieds...aucune importance. 

Cette rubrique est dédiée à celles et ceux avec qui j'ai le plaisir de courir.  

Après Jacques ROYUELA (ICI) et Fabrice LUCHIER (ICI), Jérôme JARRY (ICI, c'est au tour de Loïc VIAULT... 






Loïc tu cours depuis combien de temps?
Depuis toujours ! Au début après un ballon et quand celui-ci est allé trop vite, je suis passé à la course à pied.

Plutôt trail ou route ?

Plutôt tout, des courses de village, des trails, des semis, des marathons et parfois quelques petits extras mais j’ai quand même un faible pour les trails. Ah la Nature….


Tu cours combien de fois par semaine ?

Deux à quatre fois en fonction de ce que je prépare, une seule fois certaine semaine de grande flemme mais rarement moins.


A combien de courses participes-tu par an?

Seul ou avec les Lacets Défaits, association de Montréal, je dois participer en moyenne à une vingtaine de courses par année.
De la randonnée, mais ce n’est en fait rien d’autre que du trail lent.


Loïc connait parfaitement les montagnes Ariégoises


Quelles sont les courses dont tu gardes un souvenir particulier ?
En 2002 quelques amis du CAF m’ont proposé de faire une course qui n’existe plus, c’était un trail qui reliait Montségur à Foix en passant par les crêtes de Roquefixade, l’ancêtre du trail des citadelles en fait. D’une longueur de 36 kilomètres avec des vues superbes sur les Pyrénées et une arrivée grandiose dans le centre de Foix, je me suis régalé et à l’arrivée j’ai compris que j’avais trouvé mon truc.

Il faut aussi que j’ajoute mon premier Millau en 2007, je partais dans l’inconnu, je n’avais jamais fait de course aussi longue. La préparation a été minutieuse, j’en garde un super souvenir,  puis vînt le jour J avec ses hauts et ses bas et enfin l’arrivée. Faire 100 kilomètres c’est long, tu vois beaucoup de choses à l’extérieur mais c’est surtout une superbe aventure intérieure.

Tu as couru la CCC en 2012, c’est une course sur laquelle tu souhaites repartir ?
Non trop de monde, le paysage est exceptionnel mais faire la queue trente minutes pour avoir un bol de soupe, une fois mais pas deux.

Tu as des objectifs à court terme ?

Le Grand Raid Cathare 2015, objectif à très court terme. J’avais envi de me lancer à nouveau sur un ultra trail mais lequel ? et puisqu’il y en a un qui vient à moi, alors c’est parti pour le GRC.

….à long terme ? Peut-être refaire un 24 heures en gérant mieux l’alimentation cette fois ci.

Sur les chemins d'Aragon...que l'on partage en bon voisin.


Pour toi courir, c'est quoi; une manière de se défouler, de décompresser, c'est devenu une nécessité agréable?

Prendre l’air, voir de nouveaux paysages, découvrir, se vider la tête, se libérer l’esprit, ressentir la nature et les éléments, aller à l’aventure, le goût de l’effort, se sentir bien dans son corps, ne faire qu’un.

Tu as eu l’occasion de marcher et de grimper au Népal, en Afrique et en Amérique du Sud. Tu peux nous en dire quelques mots ?

Au Népal, c’était pour faire la route de l’Everest jusqu’au Kala Patthar, sympa de le voir pour de vrai (l’Everest, pas le Kala Patthar).
En Afrique, j’ai fait le Kilimandjaro en Tanzanie et le Toubkal au Maroc. J’ai fait également un super circuit dans le désert Lybien.
En Amérique du sud, j’ai fait le Cotopaxi et le Chimborazo, j’adore l’Amérique du sud.

24h00 du Confluent 2005...presque terminé 

(Photo organisation)

Tu projettes de recommencer sur d'autres sommets? Oui le pic de la Coma Pédrosa, je suis attiré par les points culminants nationaux (c’est mon côté collectionneur), j’en suis à 9 (France et Italie, Maroc, Tanzanie, Espagne, Equateur, Iles Britanniques, Portugal et Irlande) et je me suis aperçu que je n’avais pas encore fait celui de l’Andorre qui était le plus proche de chez moi.

Quel est ton plus beau souvenir de ces expés ?
Le Kilimandjaro, une fois arrivé dans le cratère c’est que du bonheur ! On sait alors que plus rien ne pourra nous arrêter avant le sommet. Je suis arrivé au cratère, le jour se levait sur l’Afrique, j’ai commencé à marcher en direction du sommet, les glaciers craquaient à côté de moi et soudain le soleil s’est levé, c’était magique, d’une grande beauté, un grand moment d’émotion, un moment fort de ma vie.

Un disque ?
« Obok » de Gérard Manset et « Psychedelic Pill » de Neil Young.

Ce que tu n’aimes vraiment pas ?
Déranger un essaim d’abeilles, je n’aime pas, elles volent plus vite que je ne courre.

Ce que tu aimes vraiment ?
Courir avec le levé du soleil.



 Février 2005: On se connait que depuis la veille.

Après un bivouac sans tente sous une très mauvaise météo

 à la base du couloir du Vermicelle, on décide de renoncer. 


jeudi 8 octobre 2015

Serra Tramuntana


La Serra Tramuntana est le principal massif montagneux de l'île de Majorque. Le massif, dont 14 sommets de plus de 1000 mètres, s'étire sur toute la partie nord de l'île. Imaginez un Vercors, une Chartreuse ou une Séranne et son voisin le Pic-Saint-Loup posés au milieu de la grande bleue...Bref Majorque ce n'est pas que "maillots et serviettes", c'est aussi; chaussons d'escalade, chaussures de rando et de trail, etc...C'est également des habitants très accueillants et des sites très bien préservés.

Pour découvrir le massif en mode "express", l'ultra trail de la serra Tramuntana propose de le traverser en intégralité. http://ultramallorca.com/ca/ 

En randonnée c'est un tout autre programme. Je viens de le réaliser en marchant durant une semaine en rajoutant quelques variantes et j'en garderai un très beau souvenir.

Les gîtes sont bien situés, les chemins nécessitent (dans la partie sud-ouest) de marcher, parfois, la carte à la main pour ne pas (trop) se perdre mais offrent, toujours, des paysages somptueux et d'une grande variété.






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