Concilier la passion d’une activité physique et le désir d’aider ceux qui
en ont besoin : l’association HumanTrail est le fruit de cette nécessité,
de ce désir.
L’association HumanTrail a pour but, au travers la pratique du trail,
d’agir en faveur de la réinsertion, de l’insertion et des actions
humanitaires.
Créée il y a an un l’association Humantrail souhaite organiser des
courses chronométrées ou non sur un ou plusieurs jours et développer des
partenariats spécifiques avec les acteurs concernés.
Si l’idée de créer cette association me trottait dans la tête depuis
quelques temps, comme dans bien des cas les rencontres de certaines personnes
poussent à l’action, motivent et agissent comme une potion surpuissante.
Pierre LEON en fait partie. Pierre est médecin généraliste sur la Côte
d’Azur. Depuis plus de 20 ans, lorsqu’il ne s’occupe pas de ses patients et des
siens, Pierre est au départ de nombreux marathons. Cette passion lui a
semble-t-il été salutaire à un moment de sa vie avant de devenir une passion
sportive qui l’a accompagné jusqu’au championnat de France de la
discipline.
Médecin généraliste, marathonien, fumeur, amateur de bonne cuvée...Pierre
cultive les contraires avec aisance et réussites.
Après plusieurs expériences avec Médecin du Monde et des missions à
l’étranger avec Enfants du Monde, il fonde avec sa femme Muriel sa propre
association ; CSP Burkina-Faso (Collaboration Santé Publique Burkina-Faso).
Le Burkina-Faso est l’un des 10 pays les plus pauvres au monde et se
situe en 15éme position des pays ayant le taux de mortalité maternelle et
infantile le plus élevé. Le taux de fécondité en brousse est de 6.9
enfants par femme. La population du pays a quadruplé en 50 ans (4 Millions en
1960 pour 16 Millions actuellement).
Les zones de brousses sont plus particulièrement touchées par les
problèmes sanitaires et connaissent des taux de mortalité maternelle et
infantile les plus élevés du pays. Ces zones sont déjà affectées par la
malnutrition du fait de l’appauvrissement des terres (sécheresse) et d’une
inflation considérable de la population infantile en bas-âge.
La lutte contre la surnatalité galopante est quasiment une urgence comme
le signale l’Office Mondial de la Santé (OMS). Si nous n’agissons pas sur la
régulation des naissances, le Burkina comptera 55 millions d’habitants en 2050.
Hors « il suffirait » de faire accéder chaque année 2% des femmes en
âge de procréer (30 000 femmes par an) jusqu’en 2050 pour que la
population ne soit que de 23 millions.
L’espacement des naissances est le premier moyen de prévention de
la mortalité maternelle et infantile, de la malnutrition et des problèmes
médicaux qui en découlent ; maladies infantiles, paludisme grave, trouble
du développement intellectuel et difficulté d’apprentissage scolaire etc...
Agir sur l’espacement des naissances en contribuant à une véritable
politique de planning familial c’est aussi favoriser l’acquisition d’un meilleur
bagage scolaire. En effet ces familles pauvres ont beaucoup de
difficultés pour scolariser leurs enfants (le collège est généralement payant).
Si ces populations n’ont qu’un enfant en âge d’être à ce niveau d’étude on peut
espérer une possibilité de scolarisation ce qui n’est pas le cas actuellement
avec 2, 3 voire...4 enfants dans cette tranche d’âge. Ceci est d’autant plus
navrant que l’état investit dans l’école primaire et que l’acquis risque de se
perdre si l’enseignement s’arrête à ce niveau.
En accord avec les autorités de santé du Burkina Faso l’association
propose la pose d’implants contraceptifs aux femmes qui le désirent. Plusieurs
fois par an, Pierre et Muriel vont, à leurs frais, sur le terrain. Afin
d’assurer la transition locale développée autour de cette mission, une
sage-femme Burkinabé a été recrutée à plein temps par l’association pour
assurer la pose et le suivi de ces implants. Cette démarche de régulation des
naissances va dans le sens de la politique de santé du pays établie par les
autorités sanitaires nationales.
La zone au sein de laquelle agît CSP-Burina-Faso est particulièrement
touchée par une surnatalité. Les raisons sont socio-économiques et
géographiques (la région nord est semi-désertique). Les habitants sont très
pauvres, peu éduqués et n’ont pas accès (physiquement et économiquement) aux
dispensaires urbains (souvent très éloignés). Le but de l’association est de
permettre cette contraception en brousse, l’Etat Burkinabé n’en ayant pas les
moyens. Le budget du ministère de la santé du pays équivaut au budget du seul
CHU de Montpellier.
Pour ce faire l’association, en collaboration étroite avec les autorités
sanitaires propose et réalise une contraception à longue durée d’action
(implant contraceptif d’une durée de 5 ans). Ce système, réversible, est
adapté à la situation locale et d’un bon rapport coût-efficacité.
L'association a également recruté et formé une sage-femme burkinabé.
Bibata effectue tout au long de l’année des causeries sur la planification
familiale en général et sur l’implant contraceptif en particulier dans les
dispensaires du district. Pour ses déplacements Bibata a démarré cette mission
en mobylette. Fin 2011, afin d’étendre son rayon d’action et de toucher
plus de population, CSP Burkina-Faso lui a fourni une voiture adaptée à la
brousse.
Depuis le début de cette action, plus de 4000 femmes Burkinabé ont fait
la demande pour recevoir cet implant. La demande des populations dans ce
domaine est de plus en plus forte, seul le manque des moyens de l’association
constitue la limite de cette action.
Pour les prochaines années CSP Burkina-Faso envisage :
- de couvrir tous les dispensaires du district
(800 000 habitants) de manière progressive afin de répondre à l’urgence
sanitaire sans déstabiliser les populations par une contraception trop
importante et trop rapide.
- De former les infirmiers des dispensaires à cette technique conformément aux
objectifs des autorités sanitaires.
Ces objectifs sont établis afin :
- d’impliquer les acteurs locaux en créant notamment des emplois,
- d’assurer les conditions de pérennisation et de développement de la
démarche
- d’une prise en main locale de
l’action de manière à ce que CSP Burkina-Faso n’ait plus, d’ici quelques
années, à intervenir.
Pour aider CSP Burkina-Faso l’association Humantrail organise un trail
non chronométré de 24km, le 21 avril à Aragon (11). Le nombre de participants
sera volontairement limité à 25 ou 30 personnes.
L’objectif est de concilier les plaisirs du trail et de contribuer aux
missions de l’association CSP Burkina Faso. Le montant des inscriptions sera
reversé à l’association. Cette inscription comprend la fourniture d’un t-shirt
réalisé pour l’occasion, les ravitaillements à mi-course et à l'arrivé.
Conditions de course : Il s’agit d’une course non chronométrée. Le
but est de constituer un groupe homogène en s’adaptant aux plus lents.
Néanmoins nous attirons l’attention des personnes intéressées sur les
conditions de cette « course » ; la nature des terrains, les
conditions météorologiques, la durée des efforts et l’absence d’assistances et
de points de contrôle comme ceux classiquement rencontrés sur des trails
officiels exigent une certaine pratique du trail et une parfaite connaissance
de soi même.
Plusieurs membres de l’association accompagneront les coureurs.
Les participants seront accueillis par un représentant élu de la commune
d’Aragon au prieuré où un ravitaillement d’arrivée sera organisé.
Pour plus d’informations vous pouvez me contacter à l’adresse
suivante : gilles.lorente@humantrail.fr ou au 06.37.11.57.84.
Le succès de cette journée dépendra des partenaires qui nous accompagnent dans l'aventure.
Ils ont déjà répondu favorablement, merci à eux :
Le succès de cette journée dépendra des partenaires qui nous accompagnent dans l'aventure.
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