lundi 28 janvier 2013

Pour aider l’association CSP Burkina-Faso, l’association Humantrail organise un trail non chronométré de 24km, le 21 avril à Aragon (11)




Concilier la passion d’une activité physique et le désir d’aider ceux qui en ont besoin : l’association HumanTrail est le fruit de cette nécessité, de ce désir.


L’association HumanTrail a pour but, au travers la pratique du trail, d’agir en faveur de la réinsertion, de l’insertion et des actions humanitaires. 

Créée il y a an un l’association Humantrail souhaite organiser des courses chronométrées ou non sur un ou plusieurs jours et développer des partenariats spécifiques avec les acteurs concernés.


Si l’idée de créer cette association me trottait dans la tête depuis quelques temps, comme dans bien des cas les rencontres de certaines personnes poussent à l’action, motivent et agissent comme une potion surpuissante.


Pierre LEON en fait partie. Pierre est médecin généraliste sur la Côte d’Azur. Depuis plus de 20 ans, lorsqu’il ne s’occupe pas de ses patients et des siens, Pierre est au départ de nombreux marathons. Cette passion lui a semble-t-il été salutaire à un moment de sa vie avant de devenir une passion sportive qui l’a accompagné jusqu’au championnat de France de la discipline. 



Médecin généraliste, marathonien, fumeur, amateur de bonne cuvée...Pierre cultive les contraires avec aisance et réussites.

Après plusieurs expériences avec Médecin du Monde et des missions à l’étranger avec Enfants du Monde, il fonde avec sa femme Muriel sa propre association ; CSP Burkina-Faso (Collaboration Santé Publique Burkina-Faso).



Le Burkina-Faso est l’un des 10 pays les plus pauvres au monde et se situe en 15éme position des pays ayant le taux de mortalité maternelle et infantile le plus élevé. Le taux de  fécondité en brousse est de 6.9 enfants par femme. La population du pays a quadruplé en 50 ans (4 Millions en 1960 pour  16 Millions actuellement). 

Les zones de brousses sont plus particulièrement touchées par les problèmes sanitaires et connaissent des taux de mortalité maternelle et infantile les plus élevés du pays. Ces zones sont déjà affectées par la malnutrition du fait de l’appauvrissement des terres (sécheresse) et d’une inflation considérable de la population infantile en bas-âge.


La lutte contre la surnatalité galopante est quasiment une urgence comme le signale l’Office Mondial de la Santé (OMS). Si nous n’agissons pas sur la régulation des naissances, le Burkina comptera 55 millions d’habitants en 2050. Hors « il suffirait » de faire accéder chaque année 2% des femmes en âge de procréer (30 000 femmes par an) jusqu’en 2050 pour que la population ne soit que de 23 millions.


L’espacement  des naissances est le premier moyen de prévention de la mortalité maternelle et infantile, de la malnutrition et des problèmes médicaux qui en découlent ; maladies infantiles, paludisme grave, trouble du développement intellectuel et difficulté d’apprentissage scolaire etc...


Agir sur l’espacement des naissances en contribuant à une véritable politique de planning familial c’est aussi favoriser l’acquisition d’un meilleur bagage scolaire. En effet ces familles pauvres ont beaucoup de  difficultés pour scolariser leurs enfants (le collège est généralement payant). Si ces populations n’ont qu’un enfant en âge d’être à ce niveau d’étude on peut espérer une possibilité de scolarisation ce qui n’est pas le cas actuellement avec 2, 3 voire...4 enfants dans cette tranche d’âge. Ceci est d’autant plus navrant que l’état investit dans l’école primaire et que l’acquis risque de se perdre si l’enseignement s’arrête à ce niveau.


En accord avec les autorités de santé du Burkina Faso l’association propose la pose d’implants contraceptifs aux femmes qui le désirent. Plusieurs fois par an, Pierre et Muriel vont, à leurs frais, sur le terrain. Afin d’assurer la transition locale développée autour de cette mission, une sage-femme Burkinabé a été recrutée à plein temps par l’association pour assurer la pose et le suivi de ces implants. Cette démarche de régulation des naissances va dans le sens de la politique de santé du pays établie par les autorités sanitaires nationales.


La zone au sein de laquelle agît CSP-Burina-Faso est particulièrement touchée par une surnatalité. Les raisons sont socio-économiques et géographiques (la région nord est semi-désertique). Les habitants sont très pauvres, peu éduqués et n’ont pas accès (physiquement et économiquement) aux dispensaires urbains (souvent très éloignés). Le but de l’association est de permettre cette contraception en brousse, l’Etat Burkinabé n’en ayant pas les moyens. Le budget du ministère de la santé du pays équivaut au budget du seul CHU de Montpellier.


Pour ce faire l’association, en collaboration étroite avec les autorités sanitaires propose et réalise une contraception à longue durée d’action (implant contraceptif d’une durée de 5 ans).  Ce système, réversible, est adapté à la situation locale et d’un bon rapport coût-efficacité. 

L'association a également recruté et formé une sage-femme burkinabé. Bibata effectue tout au long de l’année des causeries sur la planification familiale en général et sur l’implant contraceptif en particulier dans les dispensaires du district. Pour ses déplacements Bibata a démarré cette mission en mobylette. Fin 2011, afin d’étendre son rayon d’action et de toucher plus de population, CSP Burkina-Faso lui a fourni une voiture adaptée à la brousse.




Depuis le début de cette action, plus de 4000 femmes Burkinabé ont fait la demande pour recevoir cet implant. La demande des populations dans ce domaine est de plus en plus forte, seul le manque des moyens de l’association constitue la limite de cette action.


Pour les prochaines années CSP Burkina-Faso envisage :

-  de couvrir tous les dispensaires du district (800 000 habitants) de manière progressive afin de répondre à l’urgence sanitaire sans déstabiliser les populations par une contraception trop importante et  trop rapide.

-  De former les infirmiers des dispensaires à cette technique conformément aux objectifs des autorités sanitaires.


Ces objectifs sont établis afin :

-    d’impliquer les acteurs locaux en créant notamment des emplois,

-          d’assurer les conditions de pérennisation et de développement de la démarche

-   d’une prise en main locale de l’action de manière à ce que CSP Burkina-Faso n’ait plus, d’ici quelques années, à intervenir.


Pour aider CSP Burkina-Faso l’association Humantrail organise un trail non chronométré de 24km, le 21 avril à Aragon (11). Le nombre de participants sera volontairement limité à 25 ou 30 personnes.


L’objectif est de concilier les plaisirs du trail et de contribuer aux missions de l’association CSP Burkina Faso. Le montant des inscriptions sera reversé à l’association. Cette inscription comprend la fourniture d’un t-shirt réalisé pour l’occasion, les ravitaillements à mi-course et à l'arrivé.


Conditions de course : Il s’agit d’une course non chronométrée. Le but est de constituer un groupe homogène en s’adaptant aux plus lents. Néanmoins nous attirons l’attention des personnes intéressées sur les conditions de cette « course » ; la nature des terrains, les conditions météorologiques, la durée des efforts et l’absence d’assistances et de points de contrôle comme ceux classiquement rencontrés sur des trails officiels exigent une certaine pratique du trail et une parfaite connaissance de soi même.

Plusieurs membres de l’association accompagneront les coureurs.


Les participants seront accueillis par un représentant élu de la commune d’Aragon au prieuré où un ravitaillement d’arrivée sera organisé. 


Pour plus d’informations vous pouvez me contacter à l’adresse suivante : gilles.lorente@humantrail.fr ou au 06.37.11.57.84.

Le succès de cette journée dépendra des partenaires qui nous accompagnent dans l'aventure. 

Ils ont déjà répondu favorablement, merci à eux : 






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Archives du blog